Les marques prestigieuses se lancent dans la vente en ligne, longtemps jugée trop "cheap". Et si l'e-commerce ne pèse que 3 % de leur chiffre d'affaires, il devrait rapidement décoller.
Jérôme MONANGE:
Le luxe n'est plus à l'abri des mutations radicales que le numérique engendre .
Pourtant nombreuses sont les marques de luxe qui mettent encore en avant la barrière du prix, la rareté, l'expérience unique en magasin, qui ne pourraient être reproduits par le Web .
Mais les clients du luxe poussés par de nouveaux usages , et par l'arrivée de nouvelles générations et de nouveaux clients notamment Asiatiques, veulent pouvoir interagir, commander sur le Net et prendre livraison en magasin ; essayer dans des boutiques connectées et choisir sur tablette une couleur ou un motif personnalisé etc... Le Web doit offrir un peu de la magie qui s'opère dans les enseignes de l'avenue Montaigne via une expérience unique ... à l'image de celle des magasins ...et via des services supplémentaires et différenciants .
D'autre part la maitrise de la communication et de la distribution via le web des marques de luxe se doit de rester sous l'égide de ces dernières, évitant ainsi tout risque de perte d'image, donc de dévalorisation ...
Jérôme MONANGE ; Management et Communication LAB RETAIL 2025
Marketing et Communication & Retail Conseil et Cross Canal & Shopper Expert
www.tikimee.com/jerome-monange
@JeromeMONANGE
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Les sites de e-commerce ont fait voler en éclats le mythe du produit de luxe vendu dans une boutique dédiée. De Net-à-Porter, avec ses 400 marques, à Moda Operandi, connu pour livrer les produits quelques semaines après les défilés, en passant par Boticca et ses créateurs très pointus, tous affichent une insolente bonne santé. Les marques ont longtemps freiné des quatre fers, persuadées que luxe et Internet ne faisaient pas bon ménage. Aujourd'hui, on assiste à un revirement total : elles multiplient les produits exclusifs sur leur site.